Mobilisation passive intra-rectale
Procédure
Elle consiste, patient en procubitus, à mobiliser en traction et flexion / extension l’articulation sacro-coccygienne par un appui antérieur intra-rectal sur le coccyx à l’aide de l’index et un contre-appui postérieur à l’aide des deux pouces. La mobilisation passive doit être indolore ; elle peut être complétée par un appui latéral sur les éléments ligamentaires et musculaires sacro-coccygiens en compression antéro-postérieure. Une impression de mobilité articulaire comparable à celle d’une articulation inter-phalangienne indique la fin de la technique.
Validité
Une revue systématique [33] fait état d’un interêt thérapeutique de cette technique, surtout si les douleurs ne sont pas trop anciennes, s’il existe un antécédent traumatique identifié, si le coccyx n’est pas instable (présence à la radiographie d’une angulation articulaire majorée de plus de 20° en position assise comparativement à la position debout).
Inhibition musculaire par voie externe
Mitchell propose une technique externe (Pants-on-Treatment) [50].
Procédure
Le patient est en latéro-cubitus, hanches et genoux fléchis à 90°. Le côté à traité peut être supra ou infra-latéral, mais il est plus inconfortable pour le patient en infra-latéral.
Il s’agit une inhibition patiente de la pointe des doigts à l’intérieur de la fosse ischio-rectale, à la partie médiane de la tubérosité ischiatique, jusqu’à la perception des mouvements respiratoires pulmonaires sous les doigts, qui indiquent le relâchement du patient. Le praticien glisse la pulpe des doigts sur la face médiale de la tubérosité ischiatique, en direction de la base sacrée.
Cela peut durer plus d’une minute, et les doigts peuvent en devenir douloureux. Il est possible de demander au patient de tousser, ce qui crée des contractions brusques du releveur, ce qui favoriserait la détente du plancher pelvien.