Piriforme : son syndrome à l’IRM


By Patrick J. Lynch

Cette étude s’est donnée pour but d’évaluer les paramètres morphologiques du muscle piriforme à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique afin d’élucider la pathogenèse du syndrome du piriforme.

Méthodes :

De septembre 2015 à octobre 2016, 30 patients suspectés de souffrir de ce «syndrome» et 30 sujets témoins similaires par ailleurs ont été inclus dans cette étude, réalisée à l’hôpital de Nanfang (Chine).
Les facteurs causaux possibles du syndrome ont été recueillis, et les patients ont été divisés en sous-groupes en fonction du site anatomique des régions douloureuses.

Les paramètres de l’épaisseur maximale (en cm), de la surface (cm2) et du volume (cm3) du muscle piriforme des deux groupes ont été mesurés par IRM et comparés statistiquement entre les groupes avec un t-test afin d’étudier la pathogenèse du nerf sciatique lésé.

Résultats:

Vingt-six patients ont été analysés, une posture assise «anormale» se retrouvant chez 16 patients (61,5%). Aucun antécédent de traumatologie n’a été enregistré chez ces patients.

Quinze cas (57,7%) présentaient une sensibilité localisée à la région sus-pyramidale (groupe SPF, n = 15), 11 patients (42,3%) une sensibilité du muscle piriforme (groupe PM, n = 11).

L’épaisseur, la surface et le volume du muscle piriforme latéral pathologique dans le groupe présentant une douleur du muscle (PM) étaient tous significativement plus élevés que les indices correspondants dans le groupe témoin [(2,24 ± 0,46) vs (1,66 ± 0,30) cm, (14,4 ± 2,2) vs (8.8 ± 2,1) cm2 (23,9 ± 3,8) vs (15,2 ± 2,6) cm3 respectivement, t = 4,699, 7,437, 8,291, tous P <0,05] et étaient tous remarquablement plus élevés que ceux du groupe présentant une douleur sus-pyramidale (SPF) [(1,62 ± 0,20) cm, (8,7 ± 1,6) cm2 (14,1 ± 4,8) cm3 respectivement, t = 4,640, 7,631, 5,589, tous P <0,05].

Aucune différence significative n’a été observée dans les indices mentionnés ci-dessus entre le groupe «sus-pyramidal» et le groupe témoin (t = -0,439, -0,102, -1,083, tous P> 0,05).

Conclusions du résumé :

Un piriforme pourrait être plus volumineux si la douleur est présente sur son site.

Les patients présentant une sensibilité à la région sus-piriformienne peuvent souffrir d’une autre pathologie, indépendante de la compression musculaire du piriforme.

La lésion du nerf sciatique ou de sa branche peut être due à l’écrasement indirect par le tissu mou de la région supra-piriformienne de part une position assise «anormale».

Commentaire :

Le syndrome du piriforme, c’est l’Arlésienne de la thérapie manuelle. Tout le monde en parle, personne ne l’a vu.
Une étude qui analyse peut être sérieusement ce Dahu de la kinésithérapie, j’en parle, mais juste à partir du résumé… vu qu’elle est en chinois en accès libre et que si je décortique assez régulièrement les mandarines en ce moment, j’ai plus de mal avec le mandarin.

Donc on ne sait pas si le type qui mesure les biftecks de piriforme à l’IRM est en aveugle du groupe mesuré, si c’est fiable de mesurer d’aussi petits biftecks (25 cm3, c’est peanuts), si on peut avec fiabilité faire la différence entre la palpation du piriforme et du canal sus-piriformien, quels signes permettent aux auteurs de suspecter un syndrome du piriforme, si, si …

Donc on pourrait se passer de l’info ? Presque.

Il y a un fluent chinese parmi les lecteurs ? Il peut nous en dire plus ?


Référence bibliographique :

Huang ZF, Yang DS, Shi ZJ, Xiao J. [Pathogenesis of piriformis syndrome: a magnetic resonance imaging-based comparison study]. Zhonghua Yi Xue Za Zhi. 2018 Jan 2;98(1):42-45. doi: 10.3760/cma.j.issn.0376-2491.2018.01.009.

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