La traction de hanche est un premier abord d’une coxo-fémorale présentant des limitations articulaires, chez un patient sans contre-indications médicales et kinésithérapiques reconnues (PTH 😀 ), ou après consolidation d’une hanche traumatisée.
Elle est déclinée en traction selon l’axe de la diaphyse ou selon l’axe du col. Contrairement a ce qui est classiquement admis, ces tractions ont un effet mécanique et thérapeutique notable.
Cette revue systématique [Shepherd 2022] portant sur 10 études (768 patients) semble indiquer des tailles d’effet thérapeutiques importants pour la traction de hanche et les techniques Mulligan, même si la moitié des études ont de forts risques de biais.
Des durées de 10 à 30 minutes par séance et une fréquence de 2 à 3 fois par semaine pendant 2 à 6 semaines étaient les paramètres de dosage les plus courants. Du coup, il est difficile de recommander un dosage quelconque.
La compilation des KINotes sur le sujet…
Tractions coxo-fémorales selon l’axe de la diaphyse
Traction à la sangle dans l’axe de la diaphyse
Procédure
Le patient est en décubitus, le kinésithérapeute en bout de table. Une sangle est accrochée à une chevillère. Celle-ci est doublée à la face dorsale du pied d’une serviette pour éviter les douleurs à cet endroit lors de la traction. La sangle ceinture le kinésithérapeute qui réalise une mise en tension dans l’axe de la diaphyse, avec, durant 20 minutes, une alternance de tractions-décompressions et relâchement à approximativement 20 kilos de traction (limite de glissement du patient sur la table).