
Une rééducation intensive, en plus des soins habituels, améliore la capacité de se relever d’une chaise, chez les personnes incapables de se tenir debout sans aides après un AVC.
Population-cible
Trente patients hospitalisés, moins de 3 mois après un AVC, avec un score moyen sur l’échelle de Rankin modifiée de 4 ± 0,5 points.
Posologie
Deux séances complémentaires de physiothérapie par jour pendant deux semaines, personnalisées en fonction des besoins de chaque participant.
Indicateurs
Impressions cliniques sur le changement assis-debout, mesurées à l’aide de vidéos et d’une échelle globale d’impressions du changement en 15 points.
Les indicateurs secondaires étaient la capacité à rester debout, la force des muscles clés du membre inférieur touché, la force d’extension globale du membre inférieur, le score Goal Attainment Scale.
Procédure
Elle diffère selon la capacité du patient à réaliser la tâche :
- Si le patient peut réaliser sous surveillance toute la tâche assis-debout à partir d’un lit surrélevé, l’environnement est assuré pour éviter les chutes (lit contre un mur, chaises à proximité, …)
- Si ce n’est pas le cas, la tâche est décomposée en parties élémentaires et ces parties sont travaillées. Par exemple développer la musculature des membres inférieurs sur un plan incliné à l’aide de squats.
Les patients sont encouragés à atteindre un objectif quotidien de répétitions assis-debout. S’ils ne pouvaient pas atteindre cet objectif, ils étaient encouragés à effectuer autant de répétitions de la tâche assis-debout que possible chaque jour, dans la mesure de leurs capacités.
Des cibles visuelles comme du ruban adhésif sont collées aux endroits «stratégiques» pour indiquer au patient le meilleur placement possible.
L’intensité de l’entraînement a été augmentée en augmentant le nombre de répétitions effectuées dans un temps spécifié.
La progression de l’entraînement est fonction du nombre de répétitons :
- Si le patient peut réaliser plus de 50 répétitions en moins de 15 minutes, l’exercice doit devenir plus difficile.
- Si le patient est incapables d’obtenir 25 répétitions en 15 minutes, l’exercice est facilité.
La nouvelle version de l’exercice est adoptée jusqu’à ce que plus de 100 répétitions soient réalisables.
La progression se fait en abaissant la hauteur des lits de traitement, en modifiant la position du pied côté parétique, en se levant avec un tapis en mousse sous les pieds. Toutes ces stratégies ont été utilisées pour que chaque participant soit formé à sa capacité maximale.
Posologie
Il s’agit de deux séances de kinésithérapie par jour pour une durée de 2 semaines en plus du traitement usuel. Chaque séance dure au moins 30 minutes, 5 fois par semaine et une heure le weekend (2 heures par jour…). Cependant, ça peut être plus long si le patient le supporte ….
Commentaire
C’est pas rien comme charge de travail supplémentaire….Apparemment, pas de problème pour recruter des kinés en Australie. Ou alors, c’est qu’ils se dispersent moins dans des actes inutiles ?
Validité
La différence moyenne entre les groupes pour les impressions des cliniciens sur le changement assis-debout était de 1,57 IC95% [0,02 à 3,11] sur une échelle de 15 points, une amélioration de la force brute d’extension du membre inférieur.
Références bibliographiques
de Sousa DG, Harvey LA, Dorsch S, Varettas B, Jamieson S, Murphy A, Giaccari S. Two weeks of intensive sit-to-stand training in addition to usual care improves sit-to-stand ability in people who are unable to stand up independently after stroke: a randomised trial. J Physiother. 2019 Jun 18. pii: S1836-9553(19)30054-2. doi: 10.1016/j.jphys.2019.05.007. Article sous presse