
En ces temps troublés et pluvieux, sans mentir au patient, une petite punchline pour le faire réfléchir sur la relation entre diététique / sucre et ses réponses déprimantes au «Comment ça va aujourd’hui ?» qui débute la séance.
Objectifs :
Analyse de l’association entre la consommation de boissons sucrées et les symptômes dépressifs, ainsi que la mesure dans laquelle la consommation de télévision et l’activité physique modèrent cette association.
Méthodes :
Une enquête nationale brésilienne de 2013 portant sur 59 402 adultes (33 482 femmes, âge moyen = 42,9 ans IC95 %[42,7-43,2 ans]).
Les symptômes dépressifs, l’activité physique, regarder la télévision et la consommation de boissons sucrées, ainsi que les facteurs de confusion potentiels (âge, appartenance ethnique, consommation de bonbons / sucreries et de fruits, multimorbidité, éducation et situation professionnelle) ont été auto-déclarés.
Résultats :
La consommation de 16 verres ou plus de boissons sucrées par semaine a été associée à des niveaux plus élevés de symptômes dépressifs graves chez les femmes par rapport à l’absence de consommation.
Des interactions cohérentes ont été observées entre 1 à 5 verres et le fait de regarder la télévision et entre 11 à 15 verres et le fait de regarder la télévision chez les hommes par rapport à l’absence de consommation, étant donné que la consommation de boissons sucrées et le fait de regarder la télévision étaient associés à des risques plus élevés de symptômes dépressifs graves.
Il n’y avait pas d’interaction entre consommation de boissons sucrées et activité physique.
Conclusion :
La consommation de boissons sucrées est associée de manière indépendante à des symptômes dépressifs graves chez les femmes et inter-agit avec le temps passé devant la télévision, mais pas avec l’activité physique chez les hommes.
Références bibliographiques
André O Werneck, Felipe B Schuch, Brendon Stubbs et al. Independent and combined associations of sugar-sweetened beverage consumption, TV viewing, and physical activity with severe depressive symptoms among 59,402 adults. Braz J Psychiatry. 2020 Dec 18;S1516-44462020005041202. doi: 10.1590/1516-4446-2020-1073.
Article en accès libre en cliquant sur le lien du titre.