La plainte est souvent contemporaine de la cervicalgie commune, mais lorsque le tableau de céphalées, vertiges, «migraines», domine les souffrances cervicales, le patient est fréquemment adressé à plusieurs spécialistes (ORL, neurologue) avant d’aboutir chez le kinésithérapeute.
L’évaluation ne diffère pas fondamentalement de celle d’une cervicalgie commune, mais se focalise sur la mobilité en rotation du rachis cervical supérieur, souvent limitée en unilatéral dans les céphalées cervicogènes [Hall 2010].
Tous les traitements proposés pour une cervicalgie commune peuvent être entrepris, mais ils doivent être complétés par des traitements et auto-traitements du rachis cervical supérieur destinés à accroître la symétrie dans leurs rotations, puisque quelques preuves sont en faveur de ces approches.
Évaluations
Profil du patient
Il souffre d’épisodes vertigineux attribuées à la région cervicale.
Critères d’inclusion
Le patient doit décrire des sensations de perte d’équilibre associées à une raideur et/ou douleur cervicale ainsi que des épisodes de mouvement(s) ou position(s) du cou ayant provoqué ces troubles.
Critères d’exclusion
Les patients migraineux ou souffrant de vertiges d’autres étiologies, les patients souffrant d’instabilité posturale d’origine neurologique sont susceptibles de ne pas répondre au traitement. Ce dernier pourrait être contre-indiqué pour eux, comme il l’est pour les contre-indications habituelles de la thérapie manuelle (ostéoporose avancée, arthrite, médullopathies, pathologies malignes de la région cervicale).
Critères cliniques complémentaires
La présence d’une douleur cervicale localisée (C0-C1-C2, pas C3) [Schwarz 2022] lors de la palpation en mobilisation passive postéro-antérieure doit pouvoir se retrouver, ainsi qu’une mobilité cervicale supérieure asymétrique, lors de la mesure des mouvements actifs globaux de la région cervicale.