La vidéo à l’aide d’une webcam permet d’analyser à loisir des comportements scapulaires fugaces sans risquer de majorer les douleurs du patient par la répétition du geste douloureux. Elle peut être archivée et comparée.
Procédure
Dans un environnement normalisés (webcam fixe, patient debout situé sur des repères au sol), le patient est inviter à «lever les bras en l’air par le côté», «lever les bras par l’avant» et redescendre progressivement en ralentissant notamment lors du passage à l’horizontal pour juger des mouvements de la scapula. Demander au patient de débuter par le côté sain, dont il a tendance par mimétisme à calquer les amplitudes sur celle du côté douloureux.
Fiabilité
La fiabilité inter-examinateurs est moyenne à bonne pour un usage clinique (kappa pondéré entre 0.48 et 0.61), lorsque cet examen est réalisé avec des haltères (de 1 à 2 kgs) en flexion et abduction anatomique, sur des sujets jeunes et sportifs [21, 13].
Validité
Sur une population similaire, dont certains se plaignaient de scapulalgies, il n’a pas été retrouvé de relation entre la douleur et les perturbations du mouvement scapulaire: la présence de symptômes scapulaires n’était pas différente entre les sujets normaux et les sujets « dyskinétiques » [34].
L’implication du rachis thoracique peut être établie : une diminution de la cyphose thoracique de l’ordre d’une dizaine de degrés (mesure radiographique ou photographique de profil) peut s’observer lors de l’élévation active bilatérale des membres supérieurs [7].