Oldies but goldies, quelques études passent les années sans que leurs conclusions soient trop remises en cause… ou pas. Je profite de l’été pour ce retour vers le (peut être) futur. Note rédigée originellement dans ActuKiné le Dimanche 1 Avril 2012
Donald Unger n’a pas cru sur parole sa mère, ni sa tante, ni sa belle-mère. Elles lui avaient affirmé que de faire craquer ses doigts lui provoquerait de l’arthrite.
Devenu médecin allergologue, il a réalisé une étude prospective contrôlée sur 60 ans, en faisant craquer chaque jour les 5 doigts de sa main gauche et en veillant de ne jamais faire de même du côté droit. Eh ben, cinquante ans après, il n’y avait pas plus d’arthrite à droite qu’à gauche.
Bon, comme niveau de preuve, on fait mieux, mais on ne peut pas accuser le Dr Unger de manquer de suite dans les idées ni de persévérance…
C’est la belle histoire que raconte le Monde, et, çà se trouve, c’est vrai. Ou pas.
Il a ainsi reçu le prix Ig Nobel pour celà
Références bibliographiques :
Donald L. Unger. Does Knuckle Cracking Lead to Arthritis of the Fingers?. Arthritis and Rheumatism, vol. 41, no. 5, 1998, pp. 949-50.
Image issue du site Tips From Oja
L’article a bel et bien paru dans le Monde, le 30 Mars et non le 1° Avril. Personne n’a vérifié cependant la qualité de l’étude d’Unger, qui, même contrôlée, pêche un peu quant à la taille de l’échantillon.