Entretenue par la marche, par le repli sur soi du sujet qui souffre, par la station assise ou couchée prolongée du sujet grabataire, l’adduction passive n’est qu’exceptionnellement limitée. Le traitement se limitera à celui du tractus ilio-tibial, dont la raideur n’est pas nécessairement à traiter lorsqu’elle représente une adaptation du corps à une pathologie donnée.
Quelques pistes
Le rallongement fonctionnel du membre inférieur
Une attitude en abduction permet un rallongement fonctionnel du membre inférieur ; elle se compense par un équin du même côté, un flessum du genou de l’autre. La limitation induite par le fascia lata ne pourra être diminuée que transitoirement puisqu’elle a une utilité.
La perte de la stabilisation latérale active
Le TFL participe à l’extension du genou et maintient le tronc en station hanchée où il tend en avant du tractus ilio-fémoral, l’empêchant de se luxer en arrière du grand trochanter. La tension passive du fascia lata permet de passer le pas sans participation active de l’éventail fessier. Il limite l’adduction passive en charge.
Sa rétraction, compensatrice d’une parésie des abducteurs, est très fréquente en pathologie neurologique infantile ou chez les enfants atteints de myopathie. Elle entraîne une bascule antérieure du bassin, une rotation latérale de jambe et un genu-valgum qui peuvent être délétères à terme sur le genou.
Le «syndrome» de l’essuie-glace
La fatigue lors de la course en endurance se traduit par une souffrance de la partie inférieure du fascia lata, qui doit à chaque réception lutter contre l’adduction coxo-fémorale et l’effondrement médial du genou, au fur et à mesure que les stabilisations actives s’épuisent.
A noter que la raideur supposée de la bande ilio-tibiale ne se retrouve pas à l’élastographie échographie, chez des coureurs souffrant de ce syndrome [Friede 2020].
Observations & signes cliniques
Mise en évidence de l’adduction totale coxo-fémorale
Procédure
Sur un sujet en latérocubitus, il est possible d’observer les quelques 15° d’amplitude totale d’adduction : le kinésithérapeute se couche sur le patient, maintenant fortement de son creux axillaire le bassin du patient. Le membre inférieur supralatéral est maintenu en suspension, en fin d’adduction, par la seule tension du tractus ilio-tibial.
Test d’Ober
Objectifs
Il a pour but d’évaluer l’extensibilité du tractus ilio-tibial.
Procédure
Le patient est en latérocubitus controlatéral. Il tourne le dos au kinésithérapeute, debout latéralement à lui. Le bassin du patient est maintenu perpendiculairement au plan de la table, stabilisé dans le plan sagittal par la main crâniale du kinésithérapeute (Fig 9-2.58). La main caudale, par une prise en berceau de la jambe, place le tractus en tension sur le grand trochanter, la coxo-fémorale étant placée passivement et successivement en :
- Flexion
- Abduction
- Extension.
L’abduction est maintenue lors de ce mouvement, le genou reste fléchi. Le praticien saisit ensuite le pied supralatéral et le place à la hauteur du bassin. Par le déplacement de cette prise en supra-malléolaire, le kinésithérapeute permet à la cuisse de tomber en adduction de hanche sous l’action de la pesanteur.
Valeurs
Les valeurs obtenues sont qualitatives :
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