
Un bon article pour dégrossir cette région anatomique pas toujours bien connue et souvent mal traitée, par deux poids lourds (l’article, pas les mauvais traitements)…
Cette revue narrative de la littérature vise à proposer un raisonnement clinique pour l’évaluation et le traitement de patients présentant des troubles temporo-mandibulaires. Les auteurs se basent sur les mécanismes de production de la douleur, et proposent d’identifier quel est le facteur dominant (sensibilisation centrale ou périphérique) ainsi que les mécanismes nociceptifs à l’oeuvre. Selon eux, les vecteurs musculo-squelettiques de sensibilisation devraient être examinés en ayant pour but de reproduire les symptômes du patient. Les stratégies thérapeutiques peuvent être :
- bottom-up : interventions basées sur les tissus mous, les articulations, les nerfs, les techniques avec aiguilles (dry-needling etc)
- top-down : interventions ciblant le système nerveux central : exercices, imagerie motrice graduelle, éducation à la neurophysiologie de la douleur
Les preuves montrent que l’efficacité de ces techniques dépend du raisonnement clinique dont elles découlent. Chaque technique n’a pas la même efficacité pour tous les sous-groupes de patients présentant des troubles temporo-mandibulaires. La présence ou l’absence de sensibilisation centrale pourrait faire varier l’efficacité des traitements. Il semble qu’un approche multimodale soit plus efficace.
Les auteurs proposent un algorithme (qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à toutes les douleurs musculo-squelettiques, à quelques détails près), que voici :

Références bibliographiques
Fernández-de-Las-Peñas C, Von Piekartz H. Clinical Reasoning for the Examination and Physical Therapy Treatment of Temporomandibular Disorders (TMD): A Narrative Literature Review. J Clin Med. 2020 Nov 17;9(11):3686. doi: 10.3390/jcm9113686.
Article en accès libre