Rien n’empêche de les utiliser avant les techniques passives, sauf nos convictions d’un autre âge…
Dans la prise en charge des rachialgies en kinésithérapie, le travail actif a longtemps été recommandé dans un second temps, une fois l’indolence obtenue à l’aide de techniques passives. La croyance que des muscles forts pourraient, une fois la rachialgie stricto sensu disparue, venir consolider un empilement osseux rachidien intrinsèquement faible est encore partagée par les prescripteurs et certains praticiens.
Il est au contraire nécessaire de rassurer le plus tôt possible les centres supérieurs du patient de la solidité de leur véhicule rachidien. En conséquence, rien n’interdit un praticien de débuter par une prise en charge active contre résistance manuelle s’il ne se sent pas suffisamment compétent en thérapie manuelle ou si cela correspond à ses habitudes thérapeutiques, dans tous les secteurs non-douloureux.
Technicité
Elle est bien moindre que celles exigées pour la bonne réalisation des techniques passives, aussi leur enseignement dans les formations de thérapie manuelle est succinct et survient souvent dans un second temps, quand il n’est pas simplement passé à la trappe. Le mythe du bone-setter a encore cours même dans les formations revendiquant l’evidence-based-practice.

En l’absence de preuve d’un mode et/ou d’une course préférentielle, toutes les techniques actives sont autorisées, sans exclusive. La prise de main ne change pas lors du mode isométrique comme des modes dynamiques concentrique & excentrique.
Elle doit être suffisamment confortable pour que le praticien puisse imposer des résistances importantes sans fatigue quel que soit le gabarit du patient (fig.6), ce qui sous entend un contact physique.

A ce titre, beaucoup de positions utilisées pour les manipulations vertébrales peuvent être mises à profit pour solliciter activement les différents groupes musculaires thoraciques en flexion, extension avec ou sans inclinaison latérale et/ou rotation, voire en mouvements combinés.
Utilisation de techniques proposées dans la méthode Schroth
Qu’est-ce qui nous empêche d’utiliser cette méthode dans le traitement des rachialgies ?
Marcher, courir, nager, danser, …
La pratique pluri-hebdomadaire d’une activité physique endurante doit être encouragée. Le mythe de la nécessité de muscles forts pour ne pas souffrir de dorsalgies doit être tempéré pour ne pas favoriser un travail en salle de musculation des pectoraux favorisant l’enroulement rachidien.
L’invitation au développement et à l’entretien des capacités cardio-pulmonaires doit être encouragée lors de chaque séance, comme une thérapie prévenant la survenue de troubles musculo-squelettiques thoraciques et cervicaux.
Cette activité doit devenir un plaisir et une habitude pour être efficace. Peu de sports sont contre-indiqués, sauf ceux contraignant le rachis à l’enroulement, ce qui peut être le cas du cyclisme sur route.
Elles dominent dans la littérature les abords thérapeutiques dédiés à cette région.